Le macramé : l’art de nouer

Laurentine Perilhou a des doigts de fée, c’est une conteuse d’histoires d’un genre inédit. Laurentine n’écrit pas, ne dessine pas, ne peint pas non plus ces récits. Laurentine les noue. Oui, elle les noue. En choisissant la technique du macramé il y a quelques années, Laurentine a su perfectionner un art peu connu : l’art de nouer.

Laurentine Perilhou, Chaise en collaboration avec Atelier Comete, 2020  ©credits : Laurentine Perilhou

Parlons de cette technique : le macramé. La matière habituellement transformée est ici le textile, on utilise souvent de la ficelle, de la corde mais aussi toutes sortes de matériaux plus originaux qui pourront être noués pour concevoir des œuvres d’art ou objets d’artisanat. Le macramé est, en effet, une forme de création basée sur une technique particulière de nœuds, qui peuvent être plats ou en volume selon l’objet que l’on souhaitera concevoir.

Laurentine Perilhou, Macramé et lapis-lazuli, 2020  ©credits : Stéphane Ruchaud

Le macramé : tisser un récit

Le macramé, ce sont d’abord des choix, de textures, de fils, choix de perles qui s’entremêleront pour créer un dessin d’un genre inédit. C’est là tout l’art de Laurentine Perilhou, sorties de son imagination, les parures nouées de Laurentine, sont le fruit d’une vraie artiste qui invente une trame à chaque œuvre.

Laurentine Perilhou, Chaise en collaboration avec Atelier Comete, 2020  ©credits : Laurentine Perilhou

Selon ces choix de matières, de couleurs, de taille et type de nœuds, l’histoire n’est plus la même et on ne saura donner d’origine géographique à ces créations d’un genre nouveau. Laurentine grâce à sa créativité et son savoir-faire d’excellence peut ainsi, ajuster son récit aux désirs des commanditaires qui, par cette technique explorent un art trop souvent perçu comme trivial.

Laurentine Perilhou, Vase, 2020  ©credits : Laurentine Perilhou

La macramé : une histoire de voyages

Ce désir d’explorer ce procédé en profondeur est né pour Laurentine au Chili où, lors d’un voyage initiatique, elle apprend auprès d’un artisan le travail poussé du macramé, technique bien connue en Amérique Latine. Au court de ce périple, les techniques de base apprises lui permettent d’ouvrir une boutique de bijoux sur place. Un peintre français passant la porte lui commande alors une parure pour sa femme. Après un travail d’une nuit entière pour concevoir l’objet, Laurentine voit son bijou tissé quelques semaines plus tard exposée en France lors du vernissage du peintre en question…Le début d’un récit qui deviendra plus tard une vraie passion et un métier unique.

Laurentine Perilhou, Trèfle, SS19  ©credits : Stéphane Ruchaud

Laurentine au fil des années pousse la technique toujours plus loin, l’hybride et innove plus que jamais dans ce domaine qu’elle continue d’explorer. Aujourd’hui, les architectes d’intérieurs, particuliers, maisons de parfums et grandes maisons de haute couture font appel à son talent hors du commun pour différentes commandes et collaborations.

Laurentine Perilhou, Echantillon, 2020  ©credits : Caractères Paris